31.7.06

Carnet blanc/page noire/rire jaune

(好萊塢訊)憑《這個殺手不太冷》殺入國際影壇的法國著名影星尚連奴(Jean Reno),已于週末(7月29日)迎娶35歲的法美裔混血模特兒女友蘇菲亞(Zofia Borucka)。
這是現年58歲的尚連奴的第3段婚姻。故此,他表現得比較低調,婚禮地點選在法國南部馬賽附近的鮑克斯普羅旺斯(Baux-de-Provence)教堂進行。
見證他們婚禮嘉賓不多,證婚人是歌手尊尼霍利截伊(Johnny Hallyday)和法國政界人士尼科拉斯薩科維(Nicolas Sarkozy)。據聞出席他婚禮的圈中人還包括尊尼狄普(Johnny Depp)和畢彼特。



Pendant que des crimes de guerre s'opèrent tous les jours au Liban, pendant que l'on expulse sous ses ordres des enfants, des familles (ce qui pourrait bien constituer un jour un crime contre l'humanité), celui qui voudrait présider notre beau pays se goberge au x ième mariage d'un acteur qui figure avec bonheur le personnage du gros con dans un certain nombre de navets. Il ne manque pas d'y exhiber sa dernière conquète, Cécilia.
Tous mes voeux de malheur à ces deux jeunes couples.


rien n'empèche de cliquer sur le titre

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23.7.06

un lien, un bonhomme.


Voila le lien promis.
On est prié de s'égarer dans le journal; c'est plein d'humanité, de culture, de simplicité savante, d'humilité, de bonhommie.
Cela parle de tout, jamais de rien. Cela parle de tout petits riens, ces petits riens du tout qui font tout. Cela n'est pas rien.
C'est vaste comme l'univers d'un homme qui regarde autour de lui.
On remontera vite et loin dans le journal de Nogent le Rotrou, on reviendra dans le journal de Thiron-Gardais, au gré des jours, des années, des mois.
Si j'étais peintre, ma prochaine toile, je la nommerais "Bonjour, Monsieur Bourdais!"

http://www.jcbourdais.net/journal/textemenu.html

C'est un sacré cadeau que je vous fais là !

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21.7.06

2 photos, un lien

Petite photo d'un petit enfant d'un petit pays. Une petite vie soufflée par une grosse bombe.
Soldat de l'ONU au Liban. Le paysan est maigre. L'âne est maigre. Le soldat est soldat, encore et toujours.
Au mieux, un soldat, ça n'empêche pas de bombarder les enfants. Au pire, ça les bombarde.

Un lien pour ne pas désespérer de l'humanité ici.

Un jour je mettrai un autre lien pour ne pas désespérer de l'humanité. Pour l'instant, j'explore le site, avec gourmandise

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18.7.06

que ceux qui veulent vomir lèvent la tête

Le paradis, c'est pour les morts. Les dieux règnent sur des morts. Les meilleurs morts, ce sont les enfants : ils n'auront même pas eu de vie, ou si peu.
Ce que les fanatiques haïssent, dans le fond, c'est la vie.
Même la leur.
Que leur dieu s'appelle dollar, jehova, allah, pétrole, jésus, peu importe : le cri de guerre, c'est "viva la muerte".
Régner sur un champ de ruines, quelle belle ambition.
Pas la peine de caricaturer les prophètes bush, élie,mahomet, standard oil, jésus. Moi, j'ai la photo, en couleurs, de leur patron :

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10.7.06

c'est la racaille, eh bien, j'en suis (Une boule à zéro)



La coupe est coupée, la boule est boulée, la boucle est bouclée

Dernier geste technique magnifique de Zidane, un coup de boule parfaitement calculé, fruit d'un entraînement intensif de toute une enfance dans les quartiers de Marseille et d'ailleurs. Geste ultime de rappel au respect, dans la cour de l'école, en bas de l'immeuble, sur la pelouse râpée du HLM. Violence individuelle qui répond à la violence policée de l'humiliation quotidienne imposée aux pauvres, aux immigrés, aux classes dangereuses.

Retour au point de départ, fin de carrière, la boucle est bouclée : superbe réponse à Sarkozy qui renvoyait Thuram à ses origines lors des émeutes des banlieues . (Petit rappel historique : Thuram, membre du Haut comité à l'intégration, se fait tacler sévèrement par Sarkozy sur le thème "Avec ton fric, tu n'es plus de la banlieue, alors, ferme-la". Double impasse, classique aux grands pervers : "Monte dans l'ascenseur social et tu pourras la ramener, mais quand l'ascenseur est en haut, écrase-toi, tu n'as plus le droit de parler du sous-sol, puisque tu es en haut").

Zidane est sorti PAR LE HAUT de cette infernale machine. Arrivé sur le dernier palier, au moment où la porte allait s'ouvrir, la voix de son maître a retenti dans son dos : l'Italien a dû lui dire quelque chose, comme un méchant tacle à la Sarko, et la réponse, magnifique, est arrivée : c'est la canaille, eh bien, j'en suis ! Et paf, un bon coup de boule ! Zidane, tu es un homme libre !

Et ce vieux geste, puisé dans ton enfance, ce coup de boule merveilleux est un exemple extraordinaire pour tous ceux qui étaient sur le point de céder à la formidable machine à soumettre qui s'était mise en place, au plus haut-lieu, pour faire de ce championnat du monde une mécanique-à-oublier-la-crise.
Villepin était venu, Chirac était là, Royal était là, tous étaient là pour t'utiliser comme un tampon de chloroforme à endormir ce Peuple qui petit à petit envahissait la rue(*), mais pour la bonne cause, déguisés en bleu-blanc-rouge, comme en 14, et prêts à défiler, à klaxonner sous la protection de la police, soigneusement mise en place par le 4ème arbitre hongrois !

Zidane, tu as déjoué le piège : c'est la racaille, eh bien j'en suis ! Et je suis fier de toi, et je suis fier de moi, et je suis fier de nous, de la canaille, de la racaille !

Grâce à toi, je sais que Le Championnat du Monde de Coup de Boule à Zéro est encore possible. Je propose comme trophée la sculpture en bois dur de ta belle tête rasée d'insoumis.


(*) On retiendra quand même l'image pitoyable de Debré, dans les jardins de l'Assemblée Nationale, entouré de députés, d'assistants parlementaires, lancés dans une danse-des-canards tricolore et pathétique, bien à l'abri derrière les hautes grilles de la République et un cordon de CRS, mimant grotesquement l'Union Nationale. Spectacle navrant d'une bande de vraies canailles s'encanaillant.

La Canaille

Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l'âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille,
Pour palais ils n'ont qu'un taudis
C'est la canaille
Eh bien, j'en suis !

Ce n'est pas le pilier du bagne,
C'est l'honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau gagne
En suant son morceau de pain
C'est le père enfin qui travaille
Les jours et quelquefois les nuits.
C'est la canaille
Eh bien, j'en suis !

C'est l'artiste, c'est le bohème
Qui sans souper rime rêveur
Un sonnet à celle qu'il aime
Trompant l'estomac par le coeur.
C'est à crédit qu'il fait ripaille
Qu'il loge et qu'il a des habits.
C'est la canaille
Eh bien, j'en suis !

C'est l'homme à la face terreuse
Au corps maigre, à l'oeil de hibou,
Au bras de fer à main nerveuse
Qui sortant d'on ne sait pas où
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris
C'est la canailleEh bien, j'en suis !

C'est l'enfant que la destinée,
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année
Pour entrer dans nos bataillons.
Chair à canons de la bataille
Toujours il succombe sans cris...
C'est la canaille
Eh bien, j'en suis !

Ils fredonnaient la Marseillaise
Nos pères les vieux vagabonds
Attaquant en quatre-vingt treize
Les bastilles dont les canons
Défendaient la vieille muraille
Que de trembleurs ont dit depuis:
C'est la canaille
Eh bien, j'en suis !

(1865)
paroles : Alexis BOUVIER
musique : Joseph DARCIER

on peut écouter la chanson (et bien d'autres!) là :
http://vrevolution.free.fr/communeenchantant.htm

on peut cliquer là où c'est souligné !

et on peut cliquer là : http://www.break.com/index/zidane_head_butt_game.html si on n'a pas trouvé où cliquer

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3.7.06

Du roller au Karcher, du tireur au trieur (<--clic)


ça, c'est Arnaud Klarsfeld, photographié au cours de son récent service militaire en Israël, où il a été employé comme garde-frontière (je n'invente rien) et occupant de la Palestine, dans la région de Bethléem (je n'invente rien).


CHASSE À L'ENFANT

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau
Bandit ! Voyou ! Voleur! Chenapan !
Qu'est-ce que c'est que ces hurlements
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Il avait dit J'en ai assez de la maison de redressement
Et les gardiens à coups de clefs lui avaient brisé les dents
Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Maintenant il s'est sauvé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes
Bandit ! Voyou ! Voleur! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant
Pour chasser l'enfant pas besoin de permis
Tous les braves gens s'y sont mis
Qu'est-ce qui nage dans la nuit
Quels sont ces éclairs ces bruits
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage
Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

JACQUES PRÉVERT, Paroles (1946)

Puisque la poésie ne vous dit rien, et pour montrer que je ne suis pas à ça près , je vais citer l'évangile (l'homoncule hongrois me fait tomber de plus en plus bas).
ça devrait vous rappeler quelque chose, même si c'est vieux comme Hérode :


La fuite en Egypte
13 Après leur départ, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : "Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte; restes-y jusqu'à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr." 14 Joseph se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte. 15 Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, pour que s'accomplisse ce qu'avait dit le Seigneur par le prophète : D'Egypte, j'ai appelé mon fils.
Le massacre des enfants à Bethléem
16 Alors Hérode, se voyant joué par les mages, entra dans une grande fureur et envoya tuer, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants jusqu'à deux ans, d'après l'époque qu'il s'était fait préciser par les mages. 17 Alors s'accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie :
18 Une voix dans Rama s'est fait entendre,des pleurs et une longue plainte :c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, parce qu'ils ne sont plus.
Le retour d'Egypte
19 Après la mort d'Hérode, l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Egypte, 20 et lui dit : "Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d'Israël; en effet, ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant." 21 Joseph se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, et il entra dans la terre d'Israël. 22 Mais apprenant qu'Archélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre; et, divinement averti en songe, il se retira dans la région de Galilée 23 et vint habiter une ville appelée Nazareth, pour que s'accomplisse ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazôréen.
Evangile selon Mathieu

Il y a des jours, comme ça, où l'actualité donne envie de vomir, dès le matin.

L'homoncule hongrois est DANGEREUX
Il présente la scolarisation des enfants sans papiers comme un DROIT dont les immigrés profiteraient pour contourner la loi. Faut-il rappeler à cet avocat que la scolarité est OBLIGATOIRE en France et qu'il s'agit là du premier DEVOIR républicain accompli par les immigrés, fussent-ils clandestins.
En argot, "avocat" se dit "menteur" ou "baveux".

En psychologie, on sait que la stratégie favorite de tous les grands pervers consiste à pratiquer la double impasse : "Je t'oblige à inscrire tes enfants à l'école, sinon je te fous en tôle. En le faisant, tu te dénonces, donc je te fous dehors."
Dutroux n'a pas agi autrement avec ses victimes pour les tenir silencieuses au fond de sa cave.

Pour donner un look humanitaire à ses sales petites procédures, l'homoncule hongrois fait appel à un autre avocat, garde-frontière éprouvé, connu comme le fils-à-sa-maman. Celle-ci s'est illustrée par une gifle (<--clic!) ô combien méritée et courageuse.
Beate, reviens, ya une paire de gifles(*) qui se perd !

(*) une pour le fiston, une pour le ministron

et on n'oubliera pas le petit sondage !

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1.7.06

Sagesse des morts (suite)Le mort du jour : Lev Davidovitch Bronstein (<--clic)


Le message que me laisse Jean-Charles Edouard Krivine, le chef de l'orchestre rouge, me remet en mémoire la phrase dont j'ai fait ma devise.
Je tire cette phrase de l'oeuvre complètée du regretté Lev Davidovitch Bronstein, alias Léon Trotzky.
Cette fière devise mériterait d'être gravée au fronton de tous les édifices publics.
Je la laisse ici à votre méditation :

"Le devoir m'appelle, le pouvoir ma pioche"




et maintenant notre grand jeu-concours


Tirez au sort un de ces outils et posez vous la question : "Une mauvaise pelle est-elle préférable à une bonne pioche?" (in"La deuxième chute de Ramon Mercader" de Joseph Vissarionovich Djougachvili , Kremlin ed.)

prolétaires de tous pays, répondez au sondage !


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